• Chapitre 3 : Tourmente et dégoût 

     

    Le lendemain, Kise resta dans son lit, il avait réussi à rentrer chez lui, non sans mal, après s'être fait... Il ferma les yeux, il ne voulait pas penser à ce mot... C'était tellement douloureux, tout comme son corps d'ailleurs qui le faisait souffrir. Il se tourna avec difficulté sur le côté avant d'enfouir sa tête dans l'oreiller mouillé par ses larmes qui ne voulaient stopper. Il ne bougea plus et resta comme ça un long moment, pour ne pas dire la quasi totalité de la journée.

    Le soir arrivait à grand pas, le soleil se couchait lentement.

    Il se leva, une douleur lancinante dans le bas du dos puis, se déplaça lentement se dirigeant vers la salle de bain. Une douche, il devait reprendre une douche, il en avait prit une en rentrant de chez Aomine mais il se sentait sale, très sale, honteux. Il se déshabilla sans se brusquer puis regarda son reflet dans le miroir. Ce qu'il y voyait le dégoutait. Tout ce qu'il voyait dans ce miroir le dégoutait, ses yeux, sa bouche, ses cheveux, son cou... Ses bras et son torse marqués d'hématomes. Son poing se serra et il détourna le regard fermant les yeux quelques secondes, essayant tant bien que mal, de se calmer.

    Il prit sa douche avant de retourner sous sa couette, il était épuisé. Il était certes  dans son lit depuis qu'il était rentré cependant il n'avait pas pu trouver le sommeil. Il resta un très long moment à se tourner, se retourner, sans pour autant réussir à s'endormir. La nuit était tombée depuis presque 3h quand il s'assoupi d'épuisement aussi bien physique que psychologique.

     

    La nuit passa rapidement.

     

    Kise se réveilla en sursaut, il avait fait un cauchemar, il regarda l'heure, 5h16. Il tenta de se rendormir, en vain. A 7h00, lorsque son réveil sonna, il se releva lentement, la douleur était toujours là, certes moindre, mais bel et bien là. Il posa un pied au sol puis l'autre. Immobile, il regarda dans le vague, une boule au ventre. Il prit une grande inspiration avant d'expirer lentement. Il devait aller en cours, il allait se secouer et faire comme si de rien n'était et se conduire comme d'habitude. Heureusement pour lui, Aomine n'était pas dans son lycée, ça fera une épreuve en moins.

    C'était trop dur... Il ne pu se résoudre à quitter son lit, son cocon de solitude. Il passa la journée à déprimer, à se dégoûter, se mépriser, s'en vouloir. Il avait peur, il était effrayé à l'idée de sortir, il avait mal, tout son corps, toute son âme le faisait souffrir. Il ne voulait pas supporter le regard des autres.

    La journée passa, puis les autres jours de la semaine. L'état de Kise ne faisait qu'empirer. Il ne mangeait et ne buvait qu'à peine, il ne dormait presque plus voyant chaque fois qu'il fermait les yeux le visage de son agresseur. La peur s'était amplifiée, il ne voulait plus, il ne pouvait plus sortir de chez lui. Chaque bruit, chaque son qu'il entendait le faisait sursauter et le silence lui était pesant. Il tenait debout par miracle, avait maigrit, les marques sur son corps étaient encore très visibles, son teint était blafard et d'énormes cernes avaient élues domicile sous ses yeux sans vie.

    Kise, était comme toujours agrippé à son oreiller, inerte, lorsqu'il entendit sonner à la porte. Sursautant, il releva la tête et regarda l'heure. Il était presque 19h, qui pouvait bien venir à sa rencontre à une telle heure? Sa gorge se serra. Aomine... Kise ne descendit pas ouvrir, effrayé.

    C'est avec insistance que le visiteur sonnait. Kise se leva sans trop de conviction et se dirigea vers la porte, tenant son courage à deux mains, bien que celles-ci tremblantes manquaient de le lâcher à chaque pas. Il regarda par la fenêtre du salon, essayant de connaitre l'identité de la personne se trouvant derrière la porte. Une nouvelle fois, la sonnerie retenti. Kise ne vit pas vraiment qui se trouvait là mais il en déduit par la silhouette qu'il apercevait vaguement que ce n'était pas Aomine, Aomine était beaucoup plus grand.
    Il tenta le diable et alla ouvrir la porte. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant son capitaine sur le seuil de la porte. Celui-ci intimidait Kise, il avait les sourcils froncés et semblait énervé. Il osa un pas dans la maison du blond qui recula, lui laissant le passage libre. Kasamatsu ferma la porte derrière lui, ce qui crispa Kise. Il était seul, une fois encore avec un autre homme et cela ne le rassurait pas le moins du monde, se souvenant de ce qu'il s'était produit la fois précédente.
    Kasamatsu regarda le plus jeune de son air autoritaire. Kise baissa les yeux.

     

     


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